VII. La place du Commando, prises de position de Sandrine Picaud-Monnerat

La transformation de la place du Commando nous est apparue tardivement, puisque nous effectuons des séjours réguliers mais espacés à Saint-Nazaire. Le choc provoqué par le démembrement de ce lieu de mémoire nous a cependant poussée à exprimer notre point de vue et à présenter notre réflexion dans différents médias. Nos interventions sont disponibles ci-dessous.

Site de l'Association de Soutien à l'Armée Française

Nous avons tout d'abord publié le 28 mars 2017 une tribune sur le site de l'ASAF (Association de Soutien à l'Armée Française), afin de mettre en lumière le caractère dangereux du démantèlement de la place, et de l'éloignement des leçons de l'Histoire.

Le texte intégral de cette tribune est disponible ICI.

Il est également disponible en ligne ICI.


Liste des pages Internet qui ont relayé cette tribune de l’ASAF:

  • ASAF, page facebook (ICI) ;
  • Les camps parachutistes, le 3 avril 2017 (ICI) ;
  • Officier un jour, officier toujours (sans date de publication) (ICI) ;
  • Association « Le vieux Saint-Nazaire », page facebook, le 4 avril 2017 (ICI) ;
  • ADEFDROMIL (Association de défense des droits des militaires), le 6 avril 2017 (ICI).


Echo de la Presqu’île, 26 mai 2017

Sandrine Picaud-Monnerat, « Place du Commando : lieu de mémoire saboté », L’Echo de la Presqu’île guérandaise et de Saint-Nazaire, vendredi 26 mai 2017, n° 6505, rubrique « Le courrier des lecteurs », p. 9.

Nous nous sommes exprimée en tant qu'historienne, mais aussi en tant que Nazairienne, pour contester la transformation de la place du Commando en un lieu commercial, et pour souligner à quel point la destruction d'un tel lieu de mémoire est néfaste. Voici le texte publié, non disponible en ligne.

Place du Commando : « lieu de mémoire saboté »

Le courrier des lecteurs

« La date du 28 mars 2017 a marqué le 75e anniversaire de l’opération ‘Chariot’ à Saint-Nazaire. En tant qu’historienne et Nazairienne, dans le cadre des débats actuels autour des travaux de la place du Commando, je souhaite exprimer ma vive protestation contre la transformation de cette place en un espace commercial.

L’ensemble commémoratif du raid de 1942 vient d’être démantelé, rappelons-le – déplacé et dispersé, vers des endroits plus excentrés de la ville, plus loin sur le port : le menhir et sa stèle aux morts en un endroit ; et le canon rescapé du destroyer Campbeltown en un autre endroit. On a pu lire dans la presse locale il y a quelques mois que le menhir serait déplacé… parce qu’il aurait gêné à l’avenir la vue sur la mer ! Or ce sont les futurs cafés et restaurants qui gêneront assurément la belle perspective sur l’estuaire. Les Nazairiens qui contestent la pertinence du projet municipal l’ont bien vu.

Mais le problème le plus grave est ailleurs. Les événements importants de notre passé méritent des lieux de mémoire de qualité, cohérents, durables, bien visibles par tous. Pourquoi ? Parce que le sens de ces lieux de mémoire, donc leur importance, dépasse infiniment les possibles avantages de cafés et de restaurants.

Le raid sur Saint-Nazaire le 28 mars 1942, l’un des plus grands raids de l’histoire, fut un de ces événements importants. Le sacrifice des commandos britanniques a contribué à ce que nous puissions, aujourd’hui, vivre libres dans un pays indépendant. Les lieux de mémoire de tels événements concourent à fédérer la nation autour d’un passé commun, socle de l’équilibre et de la capacité à avancer ensemble vers l’avenir. Ils ne peuvent être déplacés impunément au gré des intérêts financiers immédiats d’une politique municipale. »


Echo de la Presqu’île, 24 août 2017

Un article de Coralie Durand a été publié, également dans L'Echo de la Presqu'île, le 24 août 2017, sur la question de la place du Commando et de sa transformation en un lieu de distraction. Cet article est disponible en ligne ICI.

Page précédente (VI. Le démantèlement de l'ensemble mémoriel de Chariot, entre ignorance, mesquinerie et scandale), voir ICI.